mercredi 25 mai 2011

En attendant la synthése

Pendant 3 semaines je vais me mettre au vert, j'en profiterais pour élaborer des documents de synthése avant de m'attacher aux parcours individuels de nos morts pour la France Pannais.

mercredi 18 mai 2011

1918 vers la fin des combats

11 Inscriptions vont encore venir se faire graver sur la façade du Monument au mort pour cette dernière année de combats. Sur les 11, 6 seront tué en combattant entre le mois de juin et le mois de septembre durant les combats de la marne en 18 et la contre attaque qui verra les armées alliées repousser les allemands au delà de l'Aisne.
3 décéderont des suites de maladie contractée en service à partir de d'octobre 1918, dans le pic de l'épidémie de grippe qui s'abat sur la France. L'un d'eux décédera chez lui à son domicile.
Le dernier décédera en captivité, en Allemagne, à la fin du mois de novembre, l'armisitice signé.


Une inscription supplémentaire pour l'année 1918 Lioret Ernest qui décédera le 3 novembre chez lui à Villemandeur. Il apparait sur le Mam avec d'autres sous la mention suite de la Guerre. Il est considéré Mort pour la france, les autres qui décéderont plus tard ne se retrouvent pas avec cette mention sur le site mémoire des hommes. Pour le moment je n'en ai pas de trace hormis d'état civil, rien sur leur parcourt militaire ni la cause de blessure et ou maladie.


Pour cette année, comme pour les autres, l'inscription ne suit pas les dates de décès. Je n'ai toujours pas d'explications ni hypothèses pour ce fait, je n'ai rien trouvé dans le registre des délibérations de la commune à ce jour.

Le premier Mpf de cette année Georges Granger tombe avec son 346 RI à Vinly et le dernier Francois Emile après l'armistice, en captivité décède le 30 novembre.
Parmi ses onze hommes 5 sont né à Pannes, soit presque la moitié.
7 sont tués en combat dont 1 en combat aérien.
Anceau Francois, 21 ans, mitrailleur sur Caudron R11 triplace. Il a probablement été abattu par Vfw G Klaudat de la Jasta . Le pilote Adj Charles Loilier et l'observateur 2/lt Paul Penfield (USA) ont également été tués.(merci à Bruno10 du forum 14-18).
3 sont décédés des suites de maladie, dont un nommément de la grippe sur sa fiche MPF, Maria Couté (39 ans), Maréchal des logis au 2 e escadron du train terminera sa vie à Connantre dans un HOE le n° 33. On peut supposer que les deux autres, Léon Dudoit (37 ans) et Ernest Lioret (40 ans) ont succombé au même virus, cependant E. Lioret était de plus réformé N° 2, ce qui laisse supposer une pathologie acquise durant la guerre. Son décès est peut être lié aux suites de cette pathologie.


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Les repères violets sont les lieux de décès de  l'année 1918.
Agrandissez la carte pour plus de facilité de navigation.
Ce qui frappe dans ces poilus c'est leur age, 8 ont plus de trente ans, et le plus âgé 43 ans. Les 3 trois plus jeunes appartiennent tous à la classe 1916.

Le premier de cette année à tomber est Georges Granger au cours de l'attaque de la voie ferrée au dessus de Vinly. C'est le plus gradé des 53 poilus du Mam de Pannes, il est Adjudant,il fait partie de l'encadrement de la 14 eme cie du 346 Ri. Nous avons un bref aperçu de sa carrière sur sa fiche MPf par la mention vient du 82 eme. Il a 36 ans. Il est marié depuis 10 ans. Né a Pannes, son père était vigneron au Feuillet, près de la Jacquiniere, la Rivière aujourd'hui.

Henri Troquet, de la même classe que G. Granger, tombe à Moulin sous Touvent dans les combats de la deuxième bataille de la marne au moment de la contre offensive avec son 289 RI. Il n'est, lui,que soldat de 2 cl. Il est aussi marié depuis 11 ans. Né à Pannes, son père était cantonnier au canal d'Orléans à st Catherine. De ce coup de main les troupes engagés ont enlevé les positions ennemies sur un front de 3 kilomètres et une profondeur atteignant 800 mètres en certains points. Le chiffre des prisonniers est de 457 dont 7 officiers. 30 mitrailleuses font partie du butins. Il est enterré à la nécropole de Vic sur Aisne

Eugéne Gastellier,  2 cl au 344 RI , tombe le 27 juillet au Grand Rozoy  extrait du JMO
"a 7 h30 le 334 attaque les positions allemandes au nord est d'Ouchy le Chateau
a 8h 30 La ligne de chemin de fer de Soissons est dépassée
a 9 h 30 le régiment a atteint tous ces objectifs, il s'organise sur les bords du ru de Chandeau. sur la rive est des éléments sont poussés pour exécuter des reconnaissances. ils s'avancent jusqu'au bois de monceau, mais arrêté par le feu des mitrailleuses ennemies, ils ne peuvent y pénétrer.
Au cours de la soirée , l'aviation signale l'évacuation par les allemands de la région situé au sud de la ligne Beugneux , Cramoiselle, Cramaille.
Pertes: 2 officiers blessé, 21 soldats tués, 144 sous officiers et soldats blessés, 3 soldats disparus".

Natif de st Maurice sur Fessard, il a 43 ans, c'est le plus vieux de nos poilus incrit sur le MAM. Je n'ai pour le moment pas d'autres renseignement d'état civil.

Au mois d'aout, dans les combats du début de la reconquête,
autereche


avec le 162 RI dans le secteur d'Autereches dans l'Oise, René Bourbonelle est fauché dans sa 22 année, il est sergent dans son unité, il est né a Pannes. Son frere ainé de 3 ans Ernest, a été tué au début de la guerre le 12 Aout 1914 à Pexonne. ils étaient tous les deux nés à Gaudry, leur pere était cultivateur dans ce hameau. Réné Bourbonelle est enterré à la nécropole de Vic sur Aisne.

Adrien Corot, 34 ans, sergent au 4 BCP, lui participe a une attaque sur Praast pres de Coucy le chateau, dans la vallée de l'aillette.

praast


Il sera fauché pas loin de l'endroit ou maintenant il repose dans la nécropole nationale de Champs . il a 34 ans et est natif de Chuelles.

Picard Fernand, Né a Seichebruyere en plein massif de la foret d'orléans, à 39 ans lors des combats avec le 149 RI sur Orfeuil, au dessus de Somme-Py, au mois d'octobre. Le JMO de son Unité est manquant, un détour par le JMO du service de santé divisionnaire nous permet de nous faire une idée. Il est enterré à la nécropole nationale de d'orfeuil.

tableau recapitulatif de l'année 18
en cliquant sur les liens vous serez redirigé vers les Journaux de marche des unité ou sur le site de l'ign pour visulaiser la carte du lieux de décès.
NomPrenomUnitéPageDate DCLieux
TroquetHenry289 RIP 3503/07/1918Moulin sous Touvent
AnceauFrancoisesc G 46-15/08/1918Lieux
BourbonnelleRené168 RIP 8521/08/1918Autreches
DudoitCamille210 RACP 6705/10/1918Breteuil
CouteMaria2 esc train-08/10/1918Connantre
GrangerGeorges346 RIP 3516/06/1918Vinly
PicardFernand149 RIP 9304/10/1918Orfeuil
GastelierEugene344 RIP 2528/07/1918Grand Rozoy
FrancoisEmile76 RI30/11/1918Schneidernach
CorotAdrien4 BCPP 5203/09/1918Praast
LioretErnest282 RI-03/11/1918Villemandeur

lundi 9 mai 2011

1917 les arrieres tiendront'ils avant l'arrivée des Américains ?

l'année 17 est l'année terrible pour les peuples, plus de 3 années de guerre, le conflit s'enlise sur le front de l'ouest, l'allié russe va faire défaut, l'usure et la fatigue des troupes est a son maximum après Verdun et la Somme. Nivelle et son offensive sur le chemin des dames va conduire l'armée au bord de la révolte, les mutineries de 1917 laisseront de profondes traces. La guerre sous marine bat son plein et aura pour conséquence l'entrée en guerre du peuple américain, cela va changer la donne sur le front de l'ouest, mais son renfort n'est pas sensible encore pour cette année critique.
4 conscrits de Pannes vont laisser un lourd tribu dans les lieux tristement célèbres à l'est du Chemin des Dames, le Plateau de Californie, Juvincourt, Pontavert. Deux autres laisseront leur vie dans les derniers soubresauts de la bataille de Verdun, au Mort Homme et prés de Samogneux à la cote du Calou. Un décédera des suites de ses blessures dans une ambulance prés de Reims à la suite d'un bombardement de cette ville, et enfin, le dernier dont je ne comprend pas le pourquoi de son inscription en 1917 alors que sa date de décès en 1915, suite à la bataille de Notre Dame de Lorette, au nord de Souchez.



Si l'on ne tient pas compte de la transcription de Berthier Marcel qui n'est pas dans la bonne année, 1917 est l'année la moins meurtrière pour la communauté pannaise.
Tout les huit sont pannais de naissance, seul Berthier Marcel est retranscrit sur une autre commune (Chalette) ce qui voudrait dire qu'il s'y est marié, à vérifier.
4 ont moins de 25 ans, et 4 ont entre 25 et 35 ans révolu. Pour le moment je ne suis pas en mesure de vous donner l'état marital de ces conscrits, le dépouillement des registre est lent ....




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Cliquez sur les repères jaunes pour l'année 1917

Sous le nom bucolique qui invite à rêverie, le Chemin des Dames, se cache l'un des holocaustes de cette fureur des hommes de ce 20eme siècle, l'offensive Nivelle, qui devait bousculer l'ennemi ne fut qu'une sinistre boucherie ,une débauche de matériel.
Quatre des nos Pannais du début avril jusqu'en Aout, vont participer à ces furieux combats sur le flanc est de l'offensive.


Thierry Camille 27 ans, tombe a la lisière du village de Juvincourt avec le 82eme RI, régiment de Montargis, le 16 avril. C'est le seul des quatre dont j'ai retrouvé la sépulture dans une nécropole nationale (Pontavert, tombe N° 4027.

Lioret Marius 21 ans, le plus jeune des tués de cette année, montera à l'assaut du plateau de Californie lors des combats du mois de Mai avec le 413 RI.

Henri Boucheron 22 ans , laissera sa vie dans les bois de Beau Marais au dessus de Pontavert au mois de Juillet le 27.

Brécy Edouard 22 ans, participera a une attaque sur Juvincourt au mois d'Aout le 16. Voir ci dessous la carte des positions de son régiment extrait du journal de marche de son unité à la page 32. A ce jour je ne connais pas son affectation dans sa compagnie.

mam1704

Des quatre derniers de la liste inscrite en 1917 l'un n'est pas à sa place, Marcel Berthier ,du 204 RI  (JMO P71), est mort en 1915 le 28 septembre dans les offensives au Nord de Souchez. Pourquoi sa retranscription en 1917. Il est bien né à Pannes le 12 janvier 1880, la retranscription de son acte de Décès se fait sur la commune de Challette le 19 septembre 1916 soit un an plus tard. ce qui n'explique pas pourquoi il est placé en 1917 sur le Mam. Seules les délibérations du Conseil Municipal pourrons nous éclairer sur ce point. Son nom est porté sur le MAM de Chalette sur Loing, sans doute sa commune de résidence à la mobilisation. Dans la synthèse à venir il nous faudra le replacer avec ses pair morts en 1915.



Des trois autres, deux meurent des suites de blessures de guerre dans une ambulance, Georges Pophillat et Anatole Jésus.



Georges Pophillat, appartient au 51 RI [ JMO p 17 ] qui combat en ce mois de juillet sur les pentes du Mort Homme, dans les derniers soubresauts de la Bataille de Verdun. Blessé, il est évacué sur l' ambulance 3/64 qui stationne à Ville sur Cousance a plus de 23 Km des lieux de combats. Je ne sais pas à ce jour la date de son évacuation des pentes mortelles du Mort Homme.
Anatole Jésus, lui participe avec son 410 RI [ JMO p 15] à la défense de Reims, blessé lui aussi il est évacué sur l'ambulance 3/151 qui stationne à Sacy, petit village viticole sur les pentes de la montagne de Reims.Son décès qui survient le 6 mai 1917, il a 35 ans, est enregistré non pas à Sacy mais à Ville en Tardenois, je n'ai pas d'explication à ce jour, encore un mystère des transcriptions... Il est inhumé à la Nécropole Nationale de la Croix Ferlin à Bligny tombe N° 170

 Gabriel Pelletier, comme G. Pophillat, participe aux dernières  offensive de Verdun avec le 173 RI [JMO p 42],  qui combat pour regagner le terrain perdu l'an passé sur la rive droite de la Meuse vers Samogneux à la cote du Calou.
 En fait si on regarde bien la carte topographique d'aujourd'hui et le schéma directeur de cet attaque, on est a flanc de coteau au dessus du ravin de Masainvaux.
Gabriel Pelletier tombe le 21 aout avec 39 autres hommes de son régiment et 18 sont signalé disparus dans la tourmente. Journée de succès rapporte le journal de marche

Tableau récapitulatif pour l'année 1917

NomPrenomUnitéPageDate DCLieux
ThierryCamille82 RIp 4016/04/1917Juvinvourt
PophillatGeorges51 RIp 1220/07/1917Ville /cousance
BoucheronHenri89 RIp 827/07/1917Pontavert
JésusAnatole410 RIp 1906/05/1917Ville en Tardenois
Lioret Marius413 RIp 4522/05/1917Craonne
Brecy Édouard46 RIp 3116/08/1917Juvinvourt
PelletierGabriel73 RIp 4221/08/1917Samogneux
BerthierMarcel204 RIp 7929/09/1915Souchez
Cliquez
sur l'unité pour avoir le JMO de l'unit et demandé la page en reference pour le jour du combat,
Sur le lieux pour visualiser la carte de l'ign a l'endroit approximatif ou est tombé le soldat.

vendredi 6 mai 2011

1916 la guerre terroriste ?

L'année 1916 va voir l'extension du conflit sur terre, expédition de Salonique ouverture du front des Balkans après l'échec des Dardanelles, comme sur mer, les attaques des sous marins allemands vont faire des ravages dans les lignes de transport en méditerranée et bien sur en atlantique.
Guerre terroriste avec les attaques au gaz, la technique des généraux dite guerre d'usure "je les grignote" (Joffre), Verdun devant "saigner l'armée française" (Erich von Falkenhayn ), la Somme offensive de même type des alliés, la guerre des mines. Tous ces événements vont se retranscrire dans la commune de Pannes au travers de la disparition des certains des conscrits et rappelés.
Huit nouveaux noms vont apparaitre sur une face du monument, l'année la moins meurtrière pour la communauté.



Parmi ces poilus 6 sont dans l'infanterie, 1 est artilleur (2e canonnier servant), le dernier est dans l'aviation en détachement de l'armée d'orient.

Des huit, deux d'entre eux ne reverront pas le sol de France, l'un décédera à Salonique en Grèce ,et l'autre au large de Malte dans le naufrage de son transport en rejoignant l'armée d'orient qui vient d'ouvrir le font des Balkans.


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Les pointeurs bleus 1914, rouges 1915, vert 1916 marquent les lieux de décés, jouez du zoom et cliquez sur le pointeur pour connaitre les noms, unités et dates

 Parmi ces huit "poilus",un seul est natif de  Pannes, il appartenait au 32 régiment d'artillerie de campagne, 2 e canonnier servant à la quatrième batterie, est tué ainsi que 12 autres par un tir de contre batterie. Le 32 RAC en effet exécute des tirs de barrage sur les flancs nord est du Mort Homme (Bataille de Verdun). Un presque pays lui est natif de St Maurice sur Fessard, commune qui jouxte Pannes au sud ouest, il a la particularité d'être inscrit aussi sur le Monument au Mort de sa commune de naissance, ce qui arrive plus souvent que l'on ne le pense.
Deux destins "singuliers", ceux de Beguin François et de Garnier Casimir mérite un peu de s'y arrêter.
Le premier disparait en Méditerranée au large de Malte au cour du Naufrage du transport de troupe le Gallia, torpillé par l'U-Boot N°35
Il appartenait au 59 RIT, en partance pour Salonique en renfort pour l'armée d'orient, agé de 42 ans, natif de Quiers sur bezonde

salonique

Le second, lui aussi participe a l'effort de ce front d'orient, versé dans l'aviation, il dépend comme soldat à l'escadrille 89C qui vient d'arriver sur le champ d'aviation de Salonique. Il fait partie des nombreux évacués pour fièvre sur l'hôpital temporaire N°1. Compte tenu des conditions sanitaires déplorables, des moustiques (les marais du Vardar ne sont pas loin) de la chaleur, un excès paludéens ou une "fièvre" ont emporté ce malheureux à l'age de 39 ans originaire de St Germain des Prés.

 Revenons sur ces Poilus au travers des lieux et événements qui les concernent par ordre chronologique des événements.

La guerre des mines n'a pas cessé dés lors que les armées se sont enterrées. Il est des lieux où elle fut particulièrement violente et atroce comme à Vauquois. Les cratères des explosions durant ces 4 années de conflit ont rayé de la carte le village. Emmanuel Lacombe payera de sa vie ce combat souterrain le 23 mars alors qu'il tenait les tranchées dans Vauquois avec son 31 e régiment d'infanterie

3 participent à la bataille de Verdun qui s'est enflammé dans le mois de février 1916 par une attaque des armées allemande sur le versant droit de la Meuse au dessus de Verdun. Puis un élargissement du front vers la rive gauche du fleuve par les offensives sur les mamelons du Mort Homme. Aristide Lioret appartenant au 32 Rac se trouve sur la route d'Avocourt à Récicourt, servant d'une batterie qui tire sur le mort et la cote 304, le 20 juin.
Au mois de juillet, la bataille de la Somme bat son plein, l'armée allemande retire des forces devant Verdun, la reconquête du terrain perdu est en route, Sureau Louis tombe le 11juillet au Bois Fumin avec son 217 RI dans les combats proches du fort de Vaux.
Point d'orgue à la bataille de Verdun,  Armant Beaudouin est tué le 23 novembre sur les pentes du Mort Homme en dessous de la cote 304 lors de la fin de cet embrasement. Aristide Lioret et Armand Beaudouin sont tous les deux inhumés à la nécropole nationale de
Douaumont.


En Juillet, les Alliés lancent l'offensive sur la Somme, l'enfer pour les Britanniques, la bataille va durer 4 mois pour s'éteindre en novembre. Une débauche de matériel, et d'hommes, l'utilisation pour la premier fois des chars (tanks), rien n'y fit, la percée n'eut pas lieu et les armées s'enterrèrent pour un troisième hiver.
Robert Poncet, laissera sa peau sur la route de Bouchavesne à Moilains à la lisière du Bois Brulé, le 21 octobre avec ses camarades du 45 RI. A cette date l'avance des troupes alliées est à son maximum, elles n'atteindront pas Péronnes. Les pertes ( les tués, blessés, disparus et prisonniers) sont estimées  à environ 1 200 000 hommes toutes armées confondues.

Le dernier théâtre a évoquer sont les rives de l'Aisne, de Craonne à Berry au bac, lieux qui vont devenir dans l'année 1917 très fréquents dans les communiqués au décours de l'offensive dite du Chemin des Dames.  On s'y bat depuis deux ans déjà, la cote 108, la ferme du Choléra, la ferme de Moscou, autant de lieux, autant de combats.
Louis Gomy laissera son sang  le 26 mai dans les tranchées de la rive droite tenu par le 204 RI entre la ferme du choléra et le bois des buttes sur le territoire de la commune de  la Ville au Bois. Un écrivain célèbre, Guillaume Apollinaire y fut blessé en mars 1916
lavilleaubois

Tableau Récapitulatif 1916

NomPrenomUnitéPageDate DCLieux
LacombeEmmanuel31 RIp 1123/03/1916Vauquois
GomyLouis204 RIp 9926/05/1916 la Ville au Bois
LioretAristide32 RACp 2520/06/1916Avocourt
GarnierCasimirEscadrille 89p 606/07/1916Salonique
Sureau Louis217 RIp 711/07/1916Bois Fumin Fort de Vaux
Poncet Robert46 RIp 621/10/1916Bouchasvesne
BeguinGermain59 RTIp -04/10/1916Mer Méditerranée
BeaudoinArmand289 RIp 8223/11/1916Avocourt

En cliquant sur le nom de l'unité vous serez redirigé sur le Journal de Marche, Cherchez la page dans le visualiseur. Pour retrouver sur un carte l'endroit approximatif de son lieux de décés, cliquez sur le lieux et vous serez transpprté sur le site de l'IGN

dimanche 1 mai 2011

L'année 1915, année horribilis

Durant cette année , les généraux ne seront pas plus économe de la vie des hommes que l'année précédente. L'offensive à tout crins sera le volonté de Joffre, et les campagnes de Champagne, d'Artois, les combats de l'Argonne vont allonger la liste de notre monument. 18 noms pour la seule année 1915 sur les 51, soit + de 35 %. Les armées s'enterrent, commence la longue guerre des tranchées dont les lieux de combats vont devenir tristement célèbres: La Lorraine, Bois le Prêtre au dessus de Pont a Mousson, L'Argonne, avec la Haute chevauchée, le Bois de la Gruerie, la Harazée, Vauquois; La Champagne, avec Perthes les hurlus, Tahure; L'artois, et Notre Dame de Lorette.


J'ai replacé dans ce tableau les noms en fonction de la date de décès, et comme pour l'année 1914, on constate que l'ordre d'inscription ne correspond pas aux dates. Une hypothèse, l'ordre d'inscription correspondrait aux télégrammes adressé au maire (Marlin Etienne de 1901 à 1919) qui eut la douloureuse tache d'avertir les familles. Peut être que les archives de la commune pourront lever le doute.

La Chapelle de Notre dame de Lorette sur le plateau
4 Champs de batailles dominent, les combats autour de Notre Dame de Lorette nous fauchent 6 d'entre eux, près de la moitié des MPF de cette année (18). Les combats en Argonne  entre le bois de la Gruerie, la Haute chevauchée et Vauqois nous en tuent  6, autant.
Eglise dePerthes les hurlus
Les assauts sur Tahure et Perthes les Hurlus en champagne, en font disparaitre 3, et 2 dans les frondaisons, ou ce qui l'en reste au Bois le prêtre en Lorraine. 1 ira mourir dans un hôpital des suites d'une maladie contractée en service à Lunel, je n'ai pas pu retrouver son parcourt devant la complexité des JMO des escadrons du train , ne sachant à quel partie il était affecté, son registre matricule nous renseignerai peut être.

Les deux régiments Montargois; le 82 e et le 282 RI vont combattre sur deux théâtres Notre Dame de Lorette et les alentours de Vauquois en Argonne. 7 de nos compatriotes vont y laisser leur vie.




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Jouez du zoom pour voir les lieux de décès, les témoins bleus pour ceux de 14, les rouges pour 1915


Pres du tiers d'entre eux sont des caporaux, 5 sur 18.

Presque les 2/3 sont nés à Pannes, deux sont venus d'assez loin se marier, travailler à Pannes? L'un vient de Briare et l'autre des confins du Loiret et de l'Yonne. Ils sont parmi les plus jeunes. Que venaient ils faire à Pannes?

 Amily, Corquilleroy, Vimory, Corbeilles sont des communes proches de Pannes entre 5 et 8 Km , sauf Corbeilles en gatinais elles appartiennent toutes a la communauté de commune de Montargis


Les Ages au décès regroupés par classes  d'age de 5 ans font apparaitre encore deux populations. 30 ans sépare ces deux populations, 9 d'entre eux ont plus de 30 ans dont deux plus de 35 ans, des réservistes sans aucun doute. Le plus âgé, 38 ans, les poilus les surnommaient les pépères, (ils ne sont pas tous versé dans la territoriale..) est originaire de Pannes, il est décédé des suites de maladie a Lunel dans l'Hérault, et faisait partie du Train des équipages, conducteur de chevaux ?


Le tiers d'entre eux est décédé des suites de blessures de guerre, 3 d'entre eux sont morts dans une ambulance, un évacué à l'hôpital de l'arsenal de Brest (au moins 800 km ), l'autre à l'hôpital bénévole 31 d'Aubenas dans le Gard (700 Km), et le dernier sans doute dans une ambulance à Souchez, mais rien ne le prouve a l'heure actuelle.
La vitesse des trains sanitaires n'excédait pas 50 Km/h et ils lassaient toujours la priorité aux trains montant vers le front. La constitution des trains sanitaires variait. Il en existait  de permanents (6) avec des wagons adaptés, véritables hôpitaux roulant, de semi permanent, wagons de voyageurs sommairement adaptés pour recevoir des brancards, et des improvisés( les plus nombreux) constitués de wagons de marchandises dans lesquels on répandait de la paille pour convoyer les blessés. Pour en savoir plus sur les trains sanitaires et le service de santé un clic sur ce site Historix


Sur ce tableau de l'année 1915, pour chaque soldat, en cliquant sur l'unité vous serez redirigé sur le Journal de marche de son unité, sur le lieux vous irez sur la carte de l'IGN à l'endroit approximatif du lieux de son décès

NomPrenomUnitéPage JMODate DCLieux
GaudinDenis82 RIp 4018/01/1915Boureuilles
Chambon René82 RIp 3713/01/1915Les Islettes
ThierryMaxime80 RIp 7816/04/1915Perthes les Hurlus
AnceauLouis356 RIp 721/04/1915Bois le pretre
MelzassardVictor80 RIp 7917/04/1915Perthes les Hurlus
DussauleMarcel282 RIp 3013/05/1915Hersin-Coupigny
AnsonLéon160 RIp 502/06/1915Bois le pretre
CouteAlbert282 RIp 3923/06/1915Gauchin le Gal
DelaveauOctave91 RIp 3222/08/1915Bolante (four de paris)
DelagoutteGeorges77 RIp 3822/08/1915Saumur
LeblancEugène5 esc train-06/09/1915Lunel
JosselinGaston282 RIp 3608/06/1915Brest
ChappuisLouis96 RIp 101129/09/1915Tahure
GrangerErnest60 BCPp 68 16/10/1915Souchez
BretonneauMaxime168 RIp 1925/08/1915St Thomas en Argonne
CarrignonAlbert82 RIp 40 19/01/1915Boureuilles
GilletEugène169 RIp 40-27/06/1915Aubenas
LebertArthur282 RIp 2913/05/1915Notre dame de Lorette