mardi 18 décembre 2012

Support santé VII les suites de maladie contractées ...


Eugéne Leblanc

Il est Né au Bourg de Pannes, où son père, Pierre Leblanc, exerce le métier de charron, rouage essentiel dans la vie d'un bourg agricole au même titre que celui de forgeron.
Il se marie en 1902 à la Selle sur le Bied à 15 km au nord est de Montargis avec Célestine Pasquier.
Il a 38 ans au moment de la Mobilisation.
Pas de fiche matricule à ce jour, il est de la classe 1908.
Appartenant au 5 eme escadron du train des équipages, son parcourt va être assez difficile à retracer. « Le Train des Équipages étant essentiellement l'arme des transports, c'est-à-dire que toutes les unités ont toutes eu pour mission d'effectuer des transports, depuis ceux des blessés ramassés sur la ligne de feu, jusqu'aux 75 ou aux 210 apportés aux batteries.
Ces transports peuvent se grouper en deux catégories
1° Transports de denrées de ravitaillement et de matériels divers :
Compagnies de CVAD et de CVAX.
2° Transports de blessés. — Compagnies divisionnaires.
en 1914 le 5eme etem est encaserné a Fontainebleau, et dépend du 5e corps d'armée.
En effet tout dépend de la compagnie à laquelle il a été affecté si on regarde l'historique du 5 eme. . En relisant les JMO de cette période on pourrait deviner dans quelle région de France il se trouvait avant son évacuation sur l’hôpital de Lunel. Seul son dossier médical aux archives de Limoge nous permettrait d'y voir plus clair, travail que je n'ai pas fait.

Hannoteauargonnevauq sur Imagesia

En Août septembre 1915. le 5 e corps est déployé en Argonne.

Le JMO du Directeur de Santé nous permet d'extraire les données suivantes jours par jour et par période pour le mois d'Aout.


Entrants Evacués
période Blessés Malades tt Blessés Malades tt
1 – 5 266 446 712 229 392 621
6 – 10 298 559 857 294 441 735
11 – 16 156 565 721 140 421 561
17 – 21 184 394 578 167 278 445
21 – 25 197 671 868 191 182 373
26 -31 209 577 786 169 547 716

Si on regarde les totaux, on remarque que les malades représentent 71 % des entrants dans les formations sanitaires du 5e corps, plus des 2/3. La proportion de malades évacués sur les malades entrant s’élève à 70 %.
Dans les deux dernières périodes, le directeur signale 14 cas d'angine diphtérique duement diagnostiquée par examen bactériologique. Mais il ajoute à chaque fois que les cas sont isolés dans diverses unités sans lien entre elles. 4 cas de scarlatine viennent augmenter les cas de maladie contagieuses. Il explique cette recrudescence par la forte variation des températures entre le jour et la nuit dans cette dernière quinzaine du mois d'Aout. En septembre, entre le 1 et le 10 septembre 17 cas d'angine diphtérique se sont déclarées .
Le directeur de santé était basé à Clermont en Argonne. Il reste à essayer de déterminer ou ce trouvait les formations sanitaires, et tenter de reconstruire la chaîne d'évacuation.

Leblanc15ss sur Imagesia

Compte tenu de la voie ferrée qui court de Clermont en Argonne en, passant par les Islettes, sainte Menehould et du positionnement, dans chacune des gares , d'ambulances dont la fonction première est l’évacuation sur les hôpitaux de l’arrière, on peut raisonnablement penser que notre Eugéne Leblanc a été évacué vers Lunel à partir d'une de ces 3 gares. Je ne peux déterminer dans quelle formation il a été diagnostiqué contagieux.

Lunelhop sur Imagesia

 Il va parcourir plus de 800 km pour être hospitalisé dans cet hôpital mixte de Lunel. Il y décède le 6 sept 1915. Particularité, il sera inscrit sur le monument au mort de cette commune.

le bâtiment aujourd'hui
Agrandir le plan

lundi 26 novembre 2012

Support Santé VI les suites de maladie contractées ...


Georges Delagoutte 

Georges Delagoutte est né le 18 mars 1895 à Sainte Colombe sur Loing dans l'Yonne, (source du Loing), à 80 km au sud de Montargis dans la Puisaye.
Contexte :
Le 77 RI à la mobilisation tient casernement à Cholet. Il dépend de la 36 e brigade d’infanterie, 18 div et du 9 corps d'armée. En juin 1915 il tient le secteur des tranchées de Neuville st Vast en Artois, ou il s'articule avec la division marocaine.
Du 2 juillet au 25 il va nomadiser de cantonnement en cantonnement.
Verchin, puis Flers, Blangerval, Blangermont, Bealcourt, Heuzecourt, St Acheul, puis Fourdrinoy, Vignacourt, Picquigny, Mitr à Grimont, Namphy, Neuville, Breteuil, Esquennoy, st Just en Chausée, Bailleul le sec, Fouilleuse.
Le 5 août il est à Villers le bretonneux, Hamelet et Corbie prés d'Amiens.
il y reste au repos jusqu' au 23 août.
Georges est décédé le 25 Aout d'une diphtérie maligne, à Saumur.

evadelagotte sur Imagesia
Compte tenu de temps d'incubation de la maladie de notre poilu, 5 jours et de la durée de celle ci pour devenir maligne, on peut présumer que c'est durant le mois de d’août qu'il a contracté sa maladie. Il a donc du être évacué sur Saumur à partir d 'Amiens. Seul son dossier sanitaire pourrait nos donner le détail de son parcourt d'évacuation.

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Les formations sanitaires qui suivent sa division, sont positionnées autour deVillers le Bretonneux.
L'ambulance stationné a Fouilloy est dédié au malades et aux régiment de la 18 DI.
HOE est lui à Villers le Bretonneux.
On peut donc supposer, compte tenu des ces éléments, que Georges a sans doute bénéficié de ses supports avant son évacuation sur Saumur ou il décédera à l'hôpital temporaire N°5

La diphtérie, maladie bactérienne contagieuse se présente comme une angine. Au debut du XX, il n'y a pas de vaccination, ni de traitement antibiotique, ce qui en fait une maladie redoutable.
C'est une maladie hautement contagieuse, épidémique et infectieuse, due à Corynebacterium diphteriae, une bactérie du groupe des bacilles, appelée aussi "bacille de KLEBS-LÖFFLER". Jusqu'aux années 1930, c'était l'une des principales causes de mortalité infantile dans le monde. La diphtérie provoque aussi d'autres symptômes : la toxine diphtérique (sécrétée par la bactérie) provoque des fièvres, une néphrite (inflammation des reins), une endocardite (inflammation de l'endocarde, membrane interne du cœur), voire une paralysie .La diphtérie maligne est particulièrement sévère et grave, car elle provoque en plus des lésions hémorragiques et des signes toxi-infectieux.
Roux et ses collaborateurs mettent au point une méthode de traitement curatif en 1894, la sérothérapie, qui fera tomber la létalité de 40 % à 2 %
C'est Gaston Ramon qui développera le premier vaccin efficace en 1923 grâce à des toxines rendues inactives : l’anatoxine diphtérique apportera une protection efficace (mais n'a aucun impact sur la circulation de la bactérie elle-même) obligatoire au service militaire suite à la loi du 21 décembre 1931
Les pertes par maladie sont pour l'ensemble de la guerre, par rapport aux pertes par le feu , dans la proportions de 175 000 à 1 150000, soit environ 13 % de décés par maladie et 87 % de décès par blessure

Par ordre d'importance décroissante les maladies epidémiques qui frappèrent les troupes de ce front (métropole) se rangent dans l'ordre suivant
Grippe 194 920 cas (9 dernier mois de la guerre)
Maladies typhoïdes 109 056 (pour les 52 mois de guerre, dont 93 975 pour les 14 premier mois)
Oreillons 59 782
Rougeole 19 113
Diphtérie 11 282
Scarlatine 9 409
Méningococcie 2 238
Varicelle 899
Variole 26
pour la diphtérie le tableau ci dessous nous donne les statistiques sur les 52 mois de campagne
pourcentage du tt des décès par année

60,33%   19,76%    8,75%      9,20%    1,96%
1915       1916        1917         1918       1919

L'année 1915 représentant les deux tiers des décès sur les 5 années , je n'ai pas, à ce jour, l'ombre d'une explication sur ce phénomène, conditions atmosphérique ? , il faut alors regarder la répartition en mois, virulence particulieres, organisation sanitaire déficience,  je ne sais.

sources

jeudi 22 novembre 2012

Support Santé V les suites de maladie contractées en service


6 poilus rentrent dans cette catégorie. Leur décès s'étagent de l'été 1915 au mois d'octobre 1918. Quatre d'entre eux sont morts dans un hôpital, un dans une ambulance, et enfin chose curieuse l'un à son domicile .
Ces informations provenant de leur fiche Mort pour la France.

TabSSMAL sur Imagesia

Sur ce petit échantillon, deux seulement sont nés à Pannes, Eugéne Leblanc, et Ernest Lioret.
Hormis Georges Delagoutte, tous ont plus de 35 ans au moment de leurs décès.
Sur les quatre décédés dans un hôpital seulement deux sont décédés dans un hôpital de l'intérieur, Georges Delagoutte et Leblanc Eugene. Casimit Garnier, appartenant « aux Jardiniers de Salonique » bénéficiera des soins d'un hôpital temporaire sous baraquement, et Coute Maria décédera dans un HOE.
Trois d'entre eux sont dans l'infanterie et les trois autres dans les services, dont deux dans le train des équipages.
Sur les fiches on a pas toujours la nature du décès, pour cela il faudrait avoir accès à leur dossier qui peut être est accessible aux archives de Limoges. Cette recherche n'a pas été faite.


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lundi 19 novembre 2012

Célébrations

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un filon de cartes postale de cette époque me permet de vous faire partager ce moment un peu spécial. Vous remarquerez que les alliés comprennent les belges et les russes et pas encore les américains, on est donc en 1916... la troisième année de guerre

mercredi 24 octobre 2012

Support santé VI le dernier des blessés...

Jésus Anatole

Rappelé le 1 er août 1914, il arrive le 11 août 1914. Il a 33 ans au moment de la déclaration de guerre.
Avec le 82 eme Il participe a la bataille de la Marne (Sommaisne, Pretz en Argonne, Ferme des Merchines, Vauquois en décembre.
En 1915 , janvier , La haute chevauchée, participe aux offensives de l’Argonne : la Bolante

Versé au 76 e RI le 24 avril 1915,
Avec le 76 e il prend Vauquois (mai)
il est nommé soldat de 1 er classe le 20 juillet 1915.
Puis en juillet août et septembre , L'argonne, avec les Meurissons, Saint Thomas, Goudainville.

Le 2 octobre il passe au 410 Ri, le 
jesusreims01 sur Imagesia
410 RI est crée en 1915, à partir de bataillon d'autres régiments et de blessés guéris. Formé au camp de Coetquidan à partir de régiment breton, le 410 appartient à la 151 div d'infanterie, celle ci se bat dans la somme en 15, en champagne, en 16 en champagne, puis Verdun, Louvemont Thiamont, puis Reims, en 1917 secteur de Courcy au nord de Reims.

Le 5 mai, après plus de 3 ans de guerre, chargé d'une corvée de nettoyage et de ramassage d'épave dans le secteur de Courcy, où se trouve son régiment, à 22 h, il est blessé par balle à la fesse droite, par un fusil encore chargé lors d'un chargement d'épaves.

Jesuseva sur Imagesia


Dans le JMO du groupe de brancardier, à la date du 3 au 5  mai, "période calme, très peu d'évacuations, Bombardement continuels et incendies sur la ville". on retrouve le dispositif santé dans la ville de Reims sous la forme d'un croquis.

Jesusbranc sur Imagesia

Du lieu de l'accident, il est transporté à l'ambulance 3/151 après un parcourt dans Reims.
Il est pris en charge par le poste de Brancardiers (Brouette brancard?). Avenue de Laon, puis par voiture soit jusqu’au poste central puis à l'ambulance N°1 posté dans l'hôpital général ou elle fait fonction d'ambulance de tri. Et comme la ville est bombardé sans discontinuer, dirigé sur Sarcy à l'ambulance 3/151 ou il décède des suites de sa blessure le 6 mai. Il n'a pas 36 ans.
Il est enterré à la Nécropole Nationale "LA CROIX-FERLIN", sur la commune de Bligny (3 km de Sarcy), Marne, sépulture N° 170


vendredi 19 octobre 2012

Support santé V


Granger Ernest :

Il appartient en 1914 au 60 BCP qui tient garnison à Brienne le Château, sa caserne est l'ancienne école militaire où Napoléon est élève 5 ans (mai 1779 - octobre 1784
60bcpBrienne sur Imagesia
Son régiment dépend de la 77 division, il participe aux combats de la Chippote en Aout. Dés le mois de décembre , il participe aux attaques dans l'Artois autour de Notre dame de Lorette. Il va passer l'hiver dans les tranchées devant Carency.
Le 20 janvier il est devant Carency , extrait du JMO : » en raison de la pluie persistante, les compagnies luttent nuit et jours contre l’enlisement de la boue et de l'eau, Le service au tranchées est extrêmement pénible »

Les pérégrinations vont continuer en alternance avec les tranchées  et les cantonnements successifs : Ecoivres, secteur de Souchez, en mars la Targette cantonnement Mt St Eloy, Maroeuil ;
grangerper sur Imagesia
En attendant l'offensive du Printemps 1915 de mai, le 20 avril il cantonne à Villers_Brulin, le 26 à Mt st Eloy.
1 mai secteur de Souchez
Le 3 mai Camblain l'abbé ; Frevillers, puis de nouveau Camblain l'abbé,
le 7 aux tranchées.
Le 9 mai il est à la corne du bois de Béthonval , le jour de l'attaque du secteur de Carency Souxhez, sous les ordres de Pétain

14 Mai Bois des Alleux puis Camblain l’abbé
17 mai Secteur de Carency Souchez
18 mai Camblain l'abbé
19 mai secteur bois de Carency
22 Mai Béthousart après une marche de nuit de 15 km.
29 mai La Conté
2 juin aux tranchées Secteur cabaret rouge souchez
6 juin Caucourt
16 Juin Tranchées devant Carency et Souchez
22 juin Caucourt
27 juin Tranchées devant Souchez
2 juin Caucourt
9 juillet tranchées secteur Cabaret rouge et le cimetière de Souchez

11 juillet Attaques au gaz et bombardement violent
12 juillet contres attaques sur les tranchées perdues, Bombardement extrêmement violent sur les position du 60 BCP , la section de mitrailleuse est envoyés sur Cabaret Rouge, dans cette action Ernest Granger du peloton de mitrailleuses est porté disparu, (JMO du 60 BCP).
Il sera déclaré mort des suites de ses blessures le 16 octobres soit 3 mois plus tard, par jugement le 4 décembre 1917 par le tribunal de Montargis.
En fait, Ernest Granger n'a jamais bénéficier du support de service de santé. On se trouve devant une interprétation du tribunal de Montargis, sans doute par respect pour sa famille. Ce cas n'est pas isolé. Une recherche au greffe du tribunal de Montargis est peut être envisageable.

Pophilat Georges 

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il a 27 ans lorsqu'il rejoint le 51e RI dans la caserne Taupin à Beauvais
51caserne sur Imagesia
En août 1914 Ardennes belges, en 15 il participes aux attaques successives en Argonne, en champagne, à la tranchée de Calonne près des éparges, à Tahure, en 16 on le voit à la bataille de la somme de juillet à Aout, en 17 d'avril à mai le Chemin des Dames puis les combats de reconquête de la Cote 304 près du Mort Homme :


Le 28/05/1917 le 51éme R.I cantonne à Bouvaincourt et au camp Péon.
Le 1/06/1917 fait mouvement par voie de terre, rejoint le 15 Heilz le Maurupt, le 16 Laimont et Fontenoy. Transporté par camions au camp des Clairs Chênes le 30/06, rejoint Souhesmes et Vadelaincourt le 6/07.
cote304 sur Imagesia
 Dès le 7/07 le régiment se prépare à l’attaque de la Cote 304 du 17/07/1917.
Le 51éme R.I est transporté le 16/07 par camions dans les bois de Béthelainville.

Le 17/07 à 6 heures 15 les 2éme et 3éme bataillons sortent des tranchées Bouchez et du boyau des Zouaves et s’élancent à l’assaut des pentes du ravin de la Mort. Le 51éme R.I s’empare des tranchées Grosclaude, Lescaux et de la Demi-Lune. Le terrain conquit est pilonné jours et nuits.
< Le régiment fait 150 prisonniers, 6 mitrailleuses et 5 minenwerfer.
Pertes:
Le 17 : 39 tués, 108 blessés, 54 disparus
Le 18 : 18 tués 34 blessés 2 disparus
Le 19 : 7 tués, 8 blessés, 2 disparus
Le 20 : 1 tué, 7 blessés,
Le 51éme R.I reçoit une 2éme citations à l’ordre de l’armée et le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.

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Les Jmo des services de santé de la 3e division et de la 71e nous permettent de retracer le plan d'évacuation pour ces attaques de juillet 1917.
Mais grâce a ceux de la 73 eme, on peut replacer sur une carte les différents échelons du support de santé.
Il sera evacué par les brancardiers jusqu'au château de Esnes où dans les caves est basé le poste de secours des brancardiers divisionnaires , puis sera pris en charge par véhicule automobile des sections sanitaires jusqu'à Ville sur Cousances. Tout le long du trajet sont échelonnés des postes de secours à Montzéville,Bethainville, et Dombasle en argonne
Ernest décédera à l'ambulance chirurgicale stationnée à Ville sur Cousances à l'age de 29 ans.


jeudi 11 octobre 2012

Support Santé IV, suite de blessure ....

Marcel Dussaule :

Caporal au 282 RI lui se bat sur les flancs de la butte de Notre dame de Lorette, Au début de l'année 1915 le 282 RI tient les tranchées dans l’Aisne à Cuffie, du 17 avril au 7 Mai l est mis au repos et à l'instruction, on le prépare pour les offensives de 1915 qui doivent rompre le front dans la région d'Arras. Le 7 mai , il embarque dans ses wagons à Longpont pour débarquer le lendemain à Frévent, puis il va cantonner à le 11 mai à Tinques, mis à la disposition du 21 corps le 12, il rejoint le bois de Bouvigny et se tient en réserve de la 13 eme division à la Faisanderie, Depuis 3 jours les combats font rage sur la butte de Notre dame de Lorette, « long promontoire dentelé qui domine toutes les positions , d'Aix Noulette, Liévin, Souchez, Careney et Ablain st Nazaire, où les allemands installés depuis quatre mois ont organisés des fortifications redoutables » DusauleLorette3 sur Imagesia Le 13 Mai un des bataillon est sur les pentes sud ouest, l'autre devant ce qui reste de la Chapelle, de gros bombardement et des feux de mitrailleuse bloque l'attaque. 155 tués, 583 blessés, 65 disparus durant ces 15 jours de mai. 396 blessés seront évacués par le groupe de brancardier divisionnaire basé à Bouvigny de la Maison forestière vers les ambulances stationnées en contre bas du plateau, la Ferme Margot, Fouquieres Hersin, Noeux, au moyen de véhicules automobile et hippomobiles, Marcel Dussaule fait partie des 46 blessés du 282 RI qui seront évacués ce terrible jour.
DusauleLoretteSS sur Imagesia  Une noria de brancardiers s'organise entre les brancardiers régimentaires et les divisionnaires dont le schéma nous est donné par le JMO du GDB de la 13 division Pg88-90. Des abris vers la Faisanderie par les brancardiers régimentaires à bras, de la Faisanderie à la Maison forestière. En brouette brancards.
Puis vers les hôpitaux d'évacuation en voitures automobiles Le support santé vient en fait de la 13 dv et du 21 corps Il sera évacué sur Hersin Coupigny, où il décède. Il ne bénéficiera pas du train quotidien d'évacuation qui part chaque jour de Noeux les mines Hôpital évacuation N= 20 A Noeux Amb 1 du 21 corps à Hersin-Coupigny


Coute Albert,
Comme son « pays » Marcel Dussaule, il appartient au 282 Ri émanation du 82 eme. Depuis le trimestre de printemps, il se bat dans le secteur de Notre Dame de Lorette. Après les combats de mai sur Albain st Nazaire, un temps de repos et de reformation du régiments du coté de Bajus, (du 6 au 14 juin), il participe aux attaques du secteur compris entre le cimetière au sud de Souchez et le Cabaret rouge. Le 21 juin sans aucune préparation d'artillerie, l'attaque se déclenche sur le boyau dit de Bavière, sous le feu intense de mitrailleuse et de l'artillerie allemande. De lourdes pertes sont infligées par ces bombardements violents et sans tréves. Le 22 juin, prise d'une portion de tranchées de ce fameux boyau de Bavière. Le 23 juin dans la soirée , le 282 sera relevé et ira cantonner à Béthonsart.
Georges Couté n'aura pas cette chance, puisqu'il décède dans l'ambulance des suites de ces blessures à Gauchin le légal Sur cette carte, retranscrite d'après celle du directeur de santé du corps et grâce au JMO du groupe de brancardier , on peut se faire une idée des moyen mis en œuvre et le parcourt qu'a du suivre Albert Couté loris de son évacuation sur Gauchin Légal ou était posté l'ambulance qui le recevra.
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 Ci dessus le dispositif du service de santé pour son corps d'armée. La voie d'évacuation pour la 70 et 77 division est de faite une voie de chemin de fer , sans doute métrique, le brancard sont disposé sur les wagonnet, pour rejoindre le poste relais des véhicules automobiles, Ceux ci transportent les blessés sur les ambulances en fonction du type de blessures graves ou légère. Une remarque, aux Quatre vent stationne la première Ambulance Chirurgicale Automobile L'ACA n°1, révolution dans les moyens du service de santé.

mercredi 3 octobre 2012

Support Santé III,MPF suite de blessures dans les ambulances

  Huit poilus répondent à cette sélection et se répartissent sur 3 années, 1914,1915,1917. pour deux d'entre eux la fiche individuelle ne porte pas de mention d'une ambulance, cependant la lecture des JMO des régiments et des Services de Santé Divisionnaires nous permettent parfois de palier à ce manque d'information. Mais rien en l'état de nos connaissances nous permet d'affirmer qu'ils sont morts dans une ambulance bien que compte tenu de la localisation la présomption soit grande.

blessAmn sur Imagesia

vaub_courtmarlin sur Imagesia   Marlin Fernand:
Notre 1er MPF sur le monument au mort, il décède à Vaubécourt dans la Meuse le 6 sept 1914 . sa fiche individuelle ne mentionne pas son décès dans une ambulance. Pourtant les journaux de marche du service de santé divisionnaire et du groupe de brancardiers nous donnent la position des éléments du service de santé au cours de cette journée. Au matin les ambulances 1 et 9 sont à Vaubécourt, sans autre précision. L'ambulance N° 2 elle stationne à la ferme des Merchines, au coude de la route de Rembercourt avec la section d'hospitalisation du Groupe de Brancardiers. Les brouettes portes brancards sont en défilés à la sortie de Vaubécourt. Sous le feu ennemi, les ambulances vont se déplacer dans la journée, entre Vaubécourt, les Merchines, Rambercourt et pour finir Condé en Barrois. Dans cette situation confuse, (il y a divergence entre les deux JMO sur le positionnement de départ), je ne sais à quelle ambulance Eugène a été conduit, ni où il a succombé à ses blessures à l'age de 22 ans . 


blessrouss sur Imagesia Rousseau Julien:
En Aout 1914 son régiment , 346 RI, sera engagé dans les combats des Hauts de Meuse et de la Woevre .Le 6 septembre les allemands sont signalés sur une ligne Lironville Mamey. Au début de septembre le régiment participe au combat au nord de St Mihiel. (Lamorville, Varvenay, Chaillon). Le 20 septembre il rejoint Noviant aux prés. Les différents journaux de marche nous permettent de localiser le poste de secours proche de la ligne des combats, la section de brancardier et l'ambulance divisionnaire. Si on regarde un peu la carte, on remarque un échelonnement des moyens de santé tout les 2 km. L'ambulance elle se retranche à 6 km des combats dans le château de ManonvilleI.Il y décédera le 29 sept 1914, il a 30 ans.

chambonambulance sur Imagesia Janvier 1915, la guerre de siège commence, en Argonne prés de Vauquois, ou le 82 Ri combat, l'hiver est dans sa rigueur .
Julien Chambon tient les lignes entre Vauquois et Boureuilles. Depuis le mois de novembre, un train sanitaire quitte les Islettes pour évacuer les malades et les blessés. La lecture des JMO du service de santé nous permet de placer sur la carte les éléments du service avec son étagement. Le groupe de brancardier est a Parois, une ambulance y est jouxtée, une autre a Vraincourt, une à dans Clermont et une à la gare. Ces éléments se trouvent à plus de 10 km du front du 82 Ri. Aucune indication d'un transport automobile dans les JMO santé, aucune indication des postes de secours du régiment. Plus d'une centaine de poilus ont les pieds gelés chaque jour et sont évacués. Entre 2 et 10 blessés jour passent par les formations sanitaires. René Chambon n'aura pas la chance de monter dans le train d'évacuation quotidien, il décédera aux Islettes, le 13/01/1915 après deux années de présence au régiment, il a 22 ans. Son acte de décès sera transcrit par Pierre Paul Steiner officier d'administration 1 cl. Gaudin Denis et Carignon Albert, compagnons de régiment originaires de Pannes se feront tuer à Boureuilles le 16 et 19 janvier.

mercredi 26 septembre 2012

Support santé II , les blessés décédès dans les Hôpitaux


Les Morts pour la France décédés des suites de blessures.

Onze «Pannais » sont morts des suites de blessures de Guerres. Aucun pour l'année 1916 , ni pour l'année 1918 reprise des offensives.


Huit d'entre eux sont décédés dans des Ambulances, pas très loin du champs de bataille, 2 dans des hôpitaux, et l'un dans un poste de secours, encore que se soit là une interprétation de l'auteur on y reviendra sur ce cas un peu particulier.

Intéressons nous aux deux décédés dans des hôpitaux :

Evahop sur Imagesia

Tout les deux sont décédés au mois de juin 1915 à quelques jours d'intervalle.

Gaston Josselin, agé de 30 ans, marié, caporal au 282 eme RI (régiment de réserve issu du 82 eme dont la caserne est à Montargis), est hospitalisé à l'hôpital de l'arsenal de Brest .
En mai, le 282 eme Ri participe aux combats de Notre Dame de Lorette. On peut considérer qu'il y fut blessé, et évacué. Il décède le 8 juin 1915, à plus de 600 km de chez lui, et à plus de 700 km des lieux des combats.
Hopbrestnb sur Imagesia

Son évacuation sur Brest comporte sans aucun doute plusieurs étapes, on les reprendra pour Marcel Dussaule et Albert Couté appartenant tout les deux au même régiment, mais qui ne pourront bénéficier d'une évacuation sur l'arrière. La dernière etape étant le train sanitaire qui part chaque jour de Noeux les mines vers les hôpitaux de l'intérieur.

Gillet Eugéne, né à Corquilleroy est âgé de 35 ans. Il appartient au 169 Ri qui lui se bat dans le Bois le Prêtre, près de Pont à Mousson. Son régiment perd chaque jour des hommes dont une dizaine sont évacués. Il sera dirigé sur l'hôpital d'Aubenas dans l'Ardèche à plus de 600 km. Il y décède le 27 juin 1915.
Aubennashop sur Imagesia

Son « copain de régiment » Anson Léon 22 ans, a été tué dans le même bois le prêtre le 02 juin, au cours d'une attaque.

On a du mal à imaginer la souffrance de ces blessés, transportés dans des wagons sommairement aménagés, dans des trains qui devaient subir la régulation des trains montant, aux multiples arrêts en gare.

La doctrine de l'époque, selon les recommandations des autorités du Service de Santé, étaient, panser, empaqueter, et évacuer sur les hôpitaux de l'intérieur par train sanitaire. Les interventions dans les ambulances sont rares et que pour les cas d'amputation strictement nécessaire. Ceci explique les évacuations si lointaines à nos yeux, cette doctrine va évoluer avec les progrès structurels (AUTOCHIR, hôpitaux sous baraques), progrès chirurgicaux (asepsie, audace,), et le fait de la guerre de position .



mercredi 19 septembre 2012

Quand des Pannois vont cantonner à ....Pannes

Aout 1914

A la mobilisation le 82 e régiment de Montargis donne naissance au 282 Ri régiment de réserve.
Bon nombre de natif de Pannes vont se retrouver dans ces deux regiments.
A partir du monument aux morts de Pannes, un bref échantillon de ceux qui sont Morts pour la France.
 10 répondent à ce critère
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En faisant des recherches dans les JMO des deux régiments, par un hasard extraordinaire, au cours de la Bataille des Frontières, le 282e RI va aller non seulement prendre possession mais aussi cantonner à Pannes dans la Meurthe et Moselle..

Le 9 Août le 282 régiment d'infanterie quitte Montargis par voie ferrée. Il est sous les ordres du Lieutenant Colonnel Courtin , composé de deux bataillons , 22oo hommes et 114 chevaux. Il va rejoindre St Mihiel par Malesherbes, Montereau, Nogent sur seine, Sézanne, Sommessous, Vitry le François, Bar leduc, Saint Mihiel.

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le trajet ferroviaire du 282e RI
 
La 55e division, dont fait partie le 282 RI, a pour mission de tenir les hauts de Meuse de Buxerulles à Corneville inclus en liant son action à celle des forts de Liouville, Girouville et Jouy sous les cotes de façon à interdire les routes conduisant à la Meuse.
A son arrivée le 10 Août à Saint Mihiel , il est envoyé en cantonnement à Buxerulles et Woinville a une 10 km au nord est de Saint Mihiel. 
Le 12 il prend position sur le secteur et organise sa position et ses liaisons sur la gauche avec la 56 division et a droite avec le groupe n°2.
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Il organise deux centres de résistance , l'un sur Woinville l'autre sur Buxerulles, avec des postes sur les voies menant vers Pannes et Montsec, en liaison sur sa gauche et sa droite. Il y reste jusqu'au 16 Aout.
 La 55 div porte son gros dans la région Lamarche, Pannes, Monsart Hudicourt tout en maintenant l'occupation des hauts de Meuse du bois Bruly à Saint Aignan. La 109 brig avec le 30 Rac tient le front sud du bois Beney lisière est du bois de Thiaucourt et Pannes. Le 282e a Pannes comme centre de résistance. Liaison sud avec la 110 brig à mi distance entre pannes et Essey, au nord avec le 204 e à l'angle sud est du bois de Thiaucourt Cantonnement à Pannes.

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Il y reste jusqu'au 18 août, soit seulement 48 h durant lesquelles il organise sa position en détachant des avants postes au nord , a l'est et au sud est, direction probable de l'ennemi venant de Metz.
Le 19 Aout la brigade se porte en avant dans la direction de, Dampoitoux, Dammartin la Chaussée, Charey.
Le 282 e quitte son cantonnement, de Pannes, les cousins du Loiret disent au revoir à leur cousin de Meuse, ils seront resté 48 heures ensembles.

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Je suis certain d'au moins 5 d'entre eux, dont les noms sont ci dessus ; ont passé ces 48 heures chez les cousins..... Pour les autres il faudrait faire des recherches par classes sur les natif de Pannes pour savoir s'ils ont appartenu au 282 e RI
une telle recherche nécessiterait non seulement le dépouillement de l'état civil, mais aussi des fiches matricules aux archives départementales.

Josselin Gaston est né au bourg, son père exerçait la profession de maçon, il s'est marié le 17 septembre 1912 à Montargis , avec marie Louise Billon, ll décède des suites de ses blessures, après les combats à notre de Dame de Lorette, a l'hôpital maritime de Brest.
Albert Coute est au hameau de Bois de fourche, ou son père est vigneron, il décède des suites de ses blessures à l'ambulance 131 à Gauchin le Gal.
Ernest Lioret, le plus agé de tous décède des suites de maladie, (grippe?) chez lui à Villemandeur.

Aujourd'hui Pannes est jumelé avec Pannes, mais je ne sais pas si cette anecdote est connues des comités de jumelage.
Pannes sera occupé par les allemands, des traces sont encore visibles dans les combles du bâtiment communal
En 1918 Pannes (Meurthe et Moselle) sera libéré par les Américains lors de la réduction du saillant de saint Mihiel., Un des acteurs de la libération de Pannes (54) sera un général bien connu «  Patton » ! voir ce lien .
En 1944 une colonne de l'armée de Patton traversera Pannes à la libération. Autre fait rapprochant les communes !

mardi 11 septembre 2012

Quel support santé ont bénéficié nos poilus

Les morts pour la France de la commune de Pannes, se divisent en deux grandes catégories :
Ceux qui sont mort au champs d'honneur , tué à l'ennemi, et les autres.
Parmi les autres on considère encore deux catégories principales : Décédés des suites de blessures ou suite à une maladie contractée en service.
Enfin d'autres mentions peuvent apparaître, constatant des causes non « habituelles », naufrage par exemple.
Il peut être intéressant sur ce petit échantillon que constitue le MAM de Pannes de comparer ces données et d'essayer d'éclairer ces chiffres.


Sur les 53 Mpf recensés sur ce monument, 2 ont une mention particulière :
Pour l'un, Béguin François, 42 ans,appartenant au 59 RIT, à disparu dans le naufrage du Gallia en méditerranée, alors qu'il rejoignait l'armée d'Orient à Salonique le 4/10/1916.
Pour l'autre, François Emile, 22 ans, caporal au 79 RI, est mort en captivité
Schneidemuh en Prusse aujourd'hui en Pologne, le 30 novembre 1918.
Ces deux soldats ont été retirés de la petite étude qui va suivre, les causes de la mort n'étant pas dans la nomenclature officielle. On pourrait discuter les deux cas ; en effet le naufrage du Gallia, du à un torpillage d'un sous marin allemand, Béguin François est mort « au champs d'honneur » même s'il n'était pas combattant ; quand François Emile, on peut suspecter une maladie liée à ses conditions de détention. On pourrait donc les rattacher chacun dans une des catégories précitée dans le tableau.


  
34 sur les 53 ont été tué à l'ennemi, soit les deux tiers de notre petit échantillon. Ou autre façon de présenter les choses, les tués représentent le double des deux autres catégories.
Cette proportion 1/3, 2/3 se retrouve presque entre suite de blessure (11) et maladie contractée en service (6). Je n'ai pas a ce jour de statistique générale pour voir si ces proportions méritent une généralisation.
On remarque dans la distribution par année, la forte incidence des folles attaques de 1915, et les importante pertes pour 1914, ou pour six mois de guerre, on a exactement la moitié des tuées de 1915.

Intéressons nous à ces deux catégories: suite de blessure et maladie contracté en service.
17 Individus vont retenir notre attention.

vendredi 29 juin 2012

Fiche Individuelle Victor Creuzot

Fiche Individuelle Des Morts pour la France
Monument aux Morts de la Commune de Pannes

Année sur le Mam : 1914              Rang : 3

Nom : Creuzot Prénom : Victor Pierre                  Date de Naissance : 23/03/1893

Commune de Naissance : Pannes       lieux dit :Les Billards

N° Mat : 693 Recrutement : Montargis              Classe : 1913

Unité : 171 RI        Grade : 2e classe                Date de décès : 11/09/1914

Genre de Mort : Suite de blessure Lieux : Aspach le bas Dept : Alsace

Commune de transcription : Pannes 

Date de Transcription : 01 - 02 - 1920

 Éléments Biographique:

Il nait le 23 mars 1893 aux Billards à Pannes.
Jules, son père est cultivateur au Billards, sa mère Pesty Victorine à 23 ans à sa naissance.
Il a 21 ans à son décès.


 
Incorporé en 1913, il fait son service militaire à Belfort au moment de la mobilisation, son régiment le 171 RI est affecté à la défense de la Forteresse de Belfort.

Le 27 juillet les permissionnaires sont rappelés et le 30 les troupes sont consignés dans leur casernes. Ils sont répartis dans les différents forts de la place : Rudophe, Salbert, Offremont, Giromagny, Bessoncourt, Chevremont, Ruppe.
Puis le régiment se déploie en couverture entre Roppe et Bethonvillier jusqu' à la mi Aout.

Il viendra aussi en couverture de la ligne de chemin de fer qui va de Belfort et Alkirch dans les denier jour d'aout. Les communes de Bretagne à Chavannes le haut verront les pantalons garances. Puis mouvement vers le nord.


Au début de septembre il tient des positions entre Felon et la Chapelle sous Rougemont, de fréquentes reconnaissances sont envoyée sur Leval, Masevaux, Soppe le haut et le bas, Guewenheim.
Des reconnaissances cyclistes vers Aspach font le coup de feu avec les patrouilles allemandes qui circule vers Aspach le Haut et le Bas.

Le 9 septembre, changement, un bataillon va se porter vers le vieux Thann et Cernay par Roderen pour aider les troupes qui avancent vers Thann. Il reçoit un feu violent d'artillerie, vers 18 h 30, il aborde le vieux Thann
Le 11 septembre les choses se compliquent, page 17 Jmo :

«  17 sept 7 h : Le Général Rouquerol à Colonel cdt le 171 eme :
Je vais occuper la région de Lichekbach, voulez vous me rejoindre avec les deux bataillons qui vous restent.
Directop, Guewenheim, Michelbach »

A 14 h, le régiment, regroupé devant Michelbach subit un violent feu d'artillerie de 105,
sans perte, vers 14 h 30 Ordre est donné au 171, 172, 260 eme d'attaquer

« ...Le 2 Bataillon du 171 direction Aspach le bas, ensuite gagnera par son flanc droit la lisière du Bois de Momenbruck. Le mouvement se poursuivra direction Cernay... 
Les deux compagnies en réserve assurent la possession de la ligne de chemin de fer...
Le mouvement commencera à 16 h»

 
« Le combat, Le bataillon Juge,3 Cie) après avoir franchi les bois de Michelbach , atteint les lisières Nord du Bois de Kelberg, occupés par l'ennemi qu'il rejette énergiquement vers le Nord. Le bataillon exécute alors un changement de direction à gauche se mettant face à l'objectif. Le mouvement prend l'ennemi a revers, les disperse après une charge à la baïonnette qui leur coûte des pertes et procure 14 prisonniers... »

Le régiment compte dans cette journée 11 tués, 71 blessés, 41 disparus.
Le 260 eme, qui combat aux cotés du 171, dans son JMO, ne fait part que 5 Blessés qui sont évacués sur l'ambulance divisionnaire.
Le GDB et les ambulances 1 et 2 de la 57 division se trouvent à plus de 20 km de là, à Petite Croix pas loin des hôpitaux de Belfort.
La Brigade Active dont fait partie le 171 Ri, aux ordres de Général Rouquerol, ne possède pas de moyen structurel de santé, ceux ci se trouvent au niveau division. Les régiments sous ses ordres n'ont donc que les moyens régimentaires pour secourir leurs blessés.

On peut supposer, compte tenu des circonstances, des moyens, que notre soldat, Victor Creuzot, est décédé des suites de ses blessures au poste de secours de son régiment, avant toute tentative d'évacuation prise en charge par des formations supportant des régiments proche de l'action. Seul les groupes de brancardiers divisionnaires sont équipés de de voitures hippomobile pour 4 à 6 brancards vers les ambulance et hôpitaux.
On retrouvera trace de la demande fin sept du Général Rouquerol pour un support sanitaire de sa brigade dans le JMO santé de la place de Belfort.

Sources :
État civil de Pannes
Fiche MPF : Lien
JMO 260 RI : Pages sept
JMO GDB 57 Div : Pages sept
Jmo Santé Belfort Pages 7-8

vendredi 18 mai 2012

Fiche individuelle Rousseau Julien


Année sur le Mam : 1914 Rang : 2


Nom : Rousseau    Prénom : Julien      Date de Naissance : 18/09/1884
Commune de Naissance : Conflans/Loing
N° Mat : 1232   Recrutement : Montargis    Classe : 1904
Unité : 346 RI  Grade : 2e classe 
Date de décès : 29/09/1914
Genre de Mort : Suite de blessure de Guerre 
Lieux : Lironville Dept : Meurthe et Moselle
Commune de transcription : Pannes 
Date de Transcription : 14 - Nov - 1917

 
Éléments Biographiques :
Il est né a Conflans sur loing , petite commune au sud est de Montargis, au confluent de l'Ouanne et du Loing. À 8km a vol d'oiseau du bourg de Pannes.
Il à presque 30 ans au moment de sa mobilisation au 346 RI, formé le 2 et 3 aout à Fontainebleau, ,issu du 146 e Ri, régiment de forteresse de la région de Toul. dépendant de la 145 Brigade et 73 Division d'infanterie.
Le 6 Aout son régiment débarque à Gondrecourt. Le 12 le regiment cantonne à la caserne Ney de Toul.
Il reçoit son drapeau à Toul le 17 aout.

Contexte :
En Aout 1914 son régiment sera engagé ans les combats des Hauts de Meuse et de la Woevre .
Il s'agit tout d'abord, pour le régiment, d'organiser le plateau de Saizerais comme couverture de la place de Toul. d'empêcher l'ennemi de tourner par l'ouest la place de Nancy. Montagne Sainte-Geneviève (21-28 août).
Le 6 septembre les allemands sont signalés sur une ligne Lironville Mamey.
Au début de septembre le régiment participe au combat au nord de St Mihiel. (Lamorville, Varvenay, Chaillon).

Le 20 septembre il rejoint Noviant aux prés.
Le 22 et 23 septembre le 346 Ri participe à la bataille de Lironville. Durant ces deux jours le 346 ne parviendra pas à son objectif , Lironville, les assauts successifs se brisant sur les feux des mitrailleuses allemande. Jmo page 21-25 . établies dans le clocher de Lironville.

Rapport de Mr le Lt Colonnel Dehay du 356 chargé de l'attaque de Lironville le 23 sept 5 h 55 Bois des Hayes
La situation dans le nois est intenable en raison des tirs de l'artillerie ennemie. Je transporte mon poste de commandement aux bois des Hayes cornes des sapins. Les bataillons sont mitraillées et n'avancent pas. Je n'ai plus que 2 compagnies en réserve- Beaucoup de pertes.
Je tiens encore mais que dois je faire ? Les homme sont fatigué par la lutte, l'insomnie, le manque de nourriture, leur résistance diminue. J'ai encore du ramener des hommes au feu, le revolver ua poing. J'ai des craintes pour l'avenir.

 
La bataille de Lironville le 23 sept fera 407 blessés et 44 tués, 22 disparus parmi les soldats du 346 RI.
Pendant ces deux jours de bataille, les brancardiers et les médecin ne rejoignent pas leur régiment. Il arriveront après la bataille à Noviant.


 
Le service de santé divisionnaire est échelonné comme suit, le groupe de brancardier se trouve a Noviant les prés et l'ambulance N° 1 se trouve au château de Manonville.

Il décède le 29 sept à l'ambulance des suites de ses blessures. Il a tout juste 30 ans.
Son commandant, le Lieutenant Colonel, Roland Cadet est grièvement Blessé a la bataille dite de Lironville le 26 septembre.

Sources :
SGA JMO du 346 Ri page 21 et suivantes