lundi 26 novembre 2012

Support Santé VI les suites de maladie contractées ...


Georges Delagoutte 

Georges Delagoutte est né le 18 mars 1895 à Sainte Colombe sur Loing dans l'Yonne, (source du Loing), à 80 km au sud de Montargis dans la Puisaye.
Contexte :
Le 77 RI à la mobilisation tient casernement à Cholet. Il dépend de la 36 e brigade d’infanterie, 18 div et du 9 corps d'armée. En juin 1915 il tient le secteur des tranchées de Neuville st Vast en Artois, ou il s'articule avec la division marocaine.
Du 2 juillet au 25 il va nomadiser de cantonnement en cantonnement.
Verchin, puis Flers, Blangerval, Blangermont, Bealcourt, Heuzecourt, St Acheul, puis Fourdrinoy, Vignacourt, Picquigny, Mitr à Grimont, Namphy, Neuville, Breteuil, Esquennoy, st Just en Chausée, Bailleul le sec, Fouilleuse.
Le 5 août il est à Villers le bretonneux, Hamelet et Corbie prés d'Amiens.
il y reste au repos jusqu' au 23 août.
Georges est décédé le 25 Aout d'une diphtérie maligne, à Saumur.

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Compte tenu de temps d'incubation de la maladie de notre poilu, 5 jours et de la durée de celle ci pour devenir maligne, on peut présumer que c'est durant le mois de d’août qu'il a contracté sa maladie. Il a donc du être évacué sur Saumur à partir d 'Amiens. Seul son dossier sanitaire pourrait nos donner le détail de son parcourt d'évacuation.

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Les formations sanitaires qui suivent sa division, sont positionnées autour deVillers le Bretonneux.
L'ambulance stationné a Fouilloy est dédié au malades et aux régiment de la 18 DI.
HOE est lui à Villers le Bretonneux.
On peut donc supposer, compte tenu des ces éléments, que Georges a sans doute bénéficié de ses supports avant son évacuation sur Saumur ou il décédera à l'hôpital temporaire N°5

La diphtérie, maladie bactérienne contagieuse se présente comme une angine. Au debut du XX, il n'y a pas de vaccination, ni de traitement antibiotique, ce qui en fait une maladie redoutable.
C'est une maladie hautement contagieuse, épidémique et infectieuse, due à Corynebacterium diphteriae, une bactérie du groupe des bacilles, appelée aussi "bacille de KLEBS-LÖFFLER". Jusqu'aux années 1930, c'était l'une des principales causes de mortalité infantile dans le monde. La diphtérie provoque aussi d'autres symptômes : la toxine diphtérique (sécrétée par la bactérie) provoque des fièvres, une néphrite (inflammation des reins), une endocardite (inflammation de l'endocarde, membrane interne du cœur), voire une paralysie .La diphtérie maligne est particulièrement sévère et grave, car elle provoque en plus des lésions hémorragiques et des signes toxi-infectieux.
Roux et ses collaborateurs mettent au point une méthode de traitement curatif en 1894, la sérothérapie, qui fera tomber la létalité de 40 % à 2 %
C'est Gaston Ramon qui développera le premier vaccin efficace en 1923 grâce à des toxines rendues inactives : l’anatoxine diphtérique apportera une protection efficace (mais n'a aucun impact sur la circulation de la bactérie elle-même) obligatoire au service militaire suite à la loi du 21 décembre 1931
Les pertes par maladie sont pour l'ensemble de la guerre, par rapport aux pertes par le feu , dans la proportions de 175 000 à 1 150000, soit environ 13 % de décés par maladie et 87 % de décès par blessure

Par ordre d'importance décroissante les maladies epidémiques qui frappèrent les troupes de ce front (métropole) se rangent dans l'ordre suivant
Grippe 194 920 cas (9 dernier mois de la guerre)
Maladies typhoïdes 109 056 (pour les 52 mois de guerre, dont 93 975 pour les 14 premier mois)
Oreillons 59 782
Rougeole 19 113
Diphtérie 11 282
Scarlatine 9 409
Méningococcie 2 238
Varicelle 899
Variole 26
pour la diphtérie le tableau ci dessous nous donne les statistiques sur les 52 mois de campagne
pourcentage du tt des décès par année

60,33%   19,76%    8,75%      9,20%    1,96%
1915       1916        1917         1918       1919

L'année 1915 représentant les deux tiers des décès sur les 5 années , je n'ai pas, à ce jour, l'ombre d'une explication sur ce phénomène, conditions atmosphérique ? , il faut alors regarder la répartition en mois, virulence particulieres, organisation sanitaire déficience,  je ne sais.

sources

jeudi 22 novembre 2012

Support Santé V les suites de maladie contractées en service


6 poilus rentrent dans cette catégorie. Leur décès s'étagent de l'été 1915 au mois d'octobre 1918. Quatre d'entre eux sont morts dans un hôpital, un dans une ambulance, et enfin chose curieuse l'un à son domicile .
Ces informations provenant de leur fiche Mort pour la France.

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Sur ce petit échantillon, deux seulement sont nés à Pannes, Eugéne Leblanc, et Ernest Lioret.
Hormis Georges Delagoutte, tous ont plus de 35 ans au moment de leurs décès.
Sur les quatre décédés dans un hôpital seulement deux sont décédés dans un hôpital de l'intérieur, Georges Delagoutte et Leblanc Eugene. Casimit Garnier, appartenant « aux Jardiniers de Salonique » bénéficiera des soins d'un hôpital temporaire sous baraquement, et Coute Maria décédera dans un HOE.
Trois d'entre eux sont dans l'infanterie et les trois autres dans les services, dont deux dans le train des équipages.
Sur les fiches on a pas toujours la nature du décès, pour cela il faudrait avoir accès à leur dossier qui peut être est accessible aux archives de Limoges. Cette recherche n'a pas été faite.


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lundi 19 novembre 2012

Célébrations

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un filon de cartes postale de cette époque me permet de vous faire partager ce moment un peu spécial. Vous remarquerez que les alliés comprennent les belges et les russes et pas encore les américains, on est donc en 1916... la troisième année de guerre