vendredi 4 janvier 2013

Support santé VIII les suites de maladie contractée...


Garnier Casimir

il est né le 4 mars 1877 à St Germain des prés, petite commune dans la vallée de l'Ouanne, affluent du Loing à une dizaine  de km de Montargis. Au moment de son conseil de révision il habite Chatillon Coligny, où il y exerce la profession de domestique, c'est à dire ouvrier agricole. En Janvier 1908 il est domicilié à Pannes au hameau de st Catherine.
Classe 1897, il fait son service militaire au 4 eme bataillon de chasseur à pied à St Nicolas de Port en Meurthe et Moselle. En 1907 dans la réserve, il est affecté au 30 e RAC d'orléans.
Mobilisé en Août 1914 il arrive le 6 du même mois au 45eme RAC à Orléans ,
Depuis 1910, le 45eme est à la caserne Du Portail,  Orléans, du nom du général du même nom, cette caserne pas loin de la cathédrale, n'existe plus aujourd'hui.

Je ne sais pas à quelle batterie il appartient, mais son régiment va suivre le 5 eme corps d'armée.
Il embarque dès le 6 août, et le 8 août débarque à Lérouville. Participe à la bataille des frontières vers Longwy, puis à la retraite vers Bar le duc ( carte du 45 RAC).

Afficher 45e Rac aout sept 14 sur une carte plus grande
Dès le 16 septembre le régiment est positionné en Argonne autour de Clermont, et participe aux combats sur Vauquois, Boureuilles, il ne quittera pas le secteur de l'année 1915.
Le 2 mars 1915 Casimir passe au 5eme escadron du train des équipages de Fontainebleau. Lui aussi basé dans le secteur de l'Argonne. 
Hannoteauargonnevauq sur Imagesia

Le Quartier général du 5 eme escadron est à Noiremont, au dessus de st Menehould. Compte tenu de la diversité et de l’éclatement des missions , il nous difficile de localiser Casimir plus précisément durant cette période jusqu'en septembre.
Le 23 septembre de cette même année il est affecté au 2e groupe d’aviation de Lyon et part pour l'armée d'orient le lendemain.
Gaudron3 sur Imagesia Il est affecté à l'escadrille 89 qui se regroupe avant son départ à Lyon Bron.  « L’escadrille C 89 S est rassemblée à Lyon le 11 octobre 1915 sous les ordres du capitaine pilote Franck Delanney, composée de 6 autres pilotes et 4 observateurs.
Les appareils sont des Caudron G 3 (6 exemplaires), et la lettre « S » de son nom indique qu’elle est destinée à servir en Serbie, pays alors attaqué en tenaille par les troupes germano-autrichiennes et bulgares ».


Embarquée le lendemain à Marseille sur le Duc d'Aosta, navire italien.
Le 19 octobre 1915, elle débarque à Salonique après 7 jours de voyage.
Pendant 10 jours, l'escadrille va remonter ses avions Caudron 3 et installer le parc d'aviation et le camp Allatani au sud est de Salonique.
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Il va séjourner avec son escadrille de ce mois d'octobre à juillet 1916 et la suivre dans ses déplacements. Il remplit les fonctions de conducteur de voiture hippomobile.
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Pendant les deux derniers mois de 1915, à la frontière de la Serbie, puis à Topcin jusqu'en mai 16 avant de remonter à Sinet Issar près du lac d'Anatovo.
En juillet son escadrille, semble affectée par une épidémie ; puisque l'on dénombre14 hommes de troupe sur 92 à l'hôpital le 1 juillet.
Il entre le 1 juillet à l’hôpital temporaire N° 7 , ou il décède 5 jours plus tard. Maladie contagieuse ? Pic paludéen comme beaucoup de soldat à Salonique? L'exploration de son dossier médical qui dort à Limoge nous apporterait sans doute la solution. Il a 39 ans.
salohopmal sur Imagesia
Hôpital N°7 credit ministère de la culture

Cependant, entre 3 sources d'informations, sa fiche MPF, le carnet de comptabilité de l'escadrille 89 et sa fiche matricule, il existe des divergences de dates et de lieux.
Sur sa fiche MPF il décède le 6 Juillet.
Sur sa fiche matricule , le 8 juillet à l'hôpital n°8 de Salonique.
Dans le carnet de comptabilité le 6 Juillet à l'hôpital n° 7.
Compte tenu des erreurs de transcription sur les fiches matricules je préfère garder la date du 6 juillet , 2 sources, et l'hôpital n° 7 compte tenu de la proximité de la source.

En janvier 1916, A. Laveran écrit une notice rédigée à l'attention de l'Armée d'orient : » le Paludisme est endémique dans une grande partie de la Grèce.... et l'on doit craindre que notre armée campée dans les environs de Salonique, soit éprouvée par cette redoutable maladie ». Les mesures qu'il préconise ne seront pas prise en considération par les cadres régimentaires, il faudra attendre 1917 pour qu'elles soient appliquées avec force. 

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Malgré ces connaissances, lors de la Première Guerre mondiale sur le théâtre des Dardanelles, le
paludisme bloqua pendant 3 années tout offensive des forces britanniques, françaises ou germaniques (12, 13). En dépit d’une chimioprophylaxie et de moyens de protection efficaces à sa disposition, l’armée d’orient en 1916 subit 60 000 cas de paludisme et dut rapatrier 20 000 hommes.


2 commentaires:

  1. iNCROYABLE TOUTES CES SOURCES! JE COMMENCE SEULEMENT POUR MON ARRIERE GRAND PERE UN PLAISIR DE PARCOURIR VOTRE BLOG
    Nolwenn56

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  2. Bonjour, Casimir est mon arrière grand-père. J'ai visité plusieurs fois sa tombe à Thessalonique. Merci beaucoup pour tout ce travail ! Marianne

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